Le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a fermement nié les rumeurs selon lesquelles Lewis Hamilton aurait mentalement quitté l’équipe lors de sa dernière saison en 2024. Malgré une campagne difficile qui a vu le septuple champion du monde terminer à la septième place du classement, Wolff a maintenu que l’engagement d’Hamilton n’a jamais faibli, même si des spéculations circulaient sur son passage imminent chez Ferrari.
Les difficultés de la dernière saison d’Hamilton
La saison 2024 d’Hamilton était loin d’être vintage. Bien qu’il ait réussi à remporter deux courses, sa performance était bien inférieure à sa domination antérieure, George Russell l’ayant devancé en qualifications 19-5 et terminé avec 22 points d’avance. Les moments faibles de la saison ont été soulignés par des messages radio énigmatiques, y compris un message désespéré après une mauvaise performance à Sao Paulo :
“Si c’est la dernière fois que je peux performer, c’est dommage que ce ne soit pas génial, mais je vous en suis reconnaissant.”
Ce commentaire a alimenté les rumeurs selon lesquelles Hamilton avait mentalement tourné la page avec Mercedes, surtout après qu’il ait admis à Las Vegas qu’il avait brièvement envisagé de ne pas terminer la saison :
“À ce moment-là, c’est comme ça que je me sentais. Je ne voulais pas vraiment revenir après ce week-end.”
Hamilton a attribué ses frustrations à une saison exceptionnellement difficile :
“C’est frustrant d’avoir une saison comme celle-ci. Je suis assez sûr que je n’en aurai pas à nouveau, ou du moins, je vais travailler pour ne pas en avoir à nouveau.”
Wolff défend le professionnalisme d’Hamilton
Malgré la perception du public, Wolff a rejeté les suggestions selon lesquelles Hamilton aurait abandonné ou serait plus concentré sur son avenir chez Ferrari que sur son présent chez Mercedes :
« Je ne pense pas que son esprit soit encore dans sa nouvelle équipe. Lewis est trop professionnel pour cela », a déclaré Wolff à Auto Motor und Sport.
Wolff a cité la dernière course d’Hamilton avec Mercedes à Abu Dhabi comme preuve de son dévouement. Partant de la 16e position après un mauvais choix stratégique, Hamilton a remonté le peloton pour finir quatrième, dépassant Russell lors du dernier tour.
« Cette performance a montré le Lewis que nous connaissons tous—un combattant jusqu’à la fin », a ajouté Wolff.
Une voiture qui ne correspondait pas au style d’Hamilton
Un facteur dans les difficultés d’Hamilton, a spéculé Wolff, était l’incompatibilité entre le style de conduite agressif d’Hamilton et la génération actuelle de voitures de F1 introduite sous les règlements d’effet de sol de 2022 :
« Cette génération de voiture ne convient pas à Lewis. Il freine tard et attaque la voiture de manière agressive dans les virages. La voiture et les pneus ne pardonnent parfois pas cela. C’est plus perceptible en qualifications que lors de la course. »
Les problèmes de qualification d’Hamilton étaient frappants en 2024, avec seulement une pole position depuis l’introduction des règlements d’effet de sol—un moment fort solitaire au Grand Prix de Hongrie 2023.
La route à venir : rédemption chez Ferrari ?
Alors qu’Hamilton se dirige vers Ferrari en 2025, l’accent sera mis sur la capacité de la Scuderia à lui fournir une voiture qui correspond mieux à son style de conduite et l’aide à retrouver sa forme. Ce transfert marque un moment clé dans la carrière légendaire d’Hamilton, alors qu’il cherche à ajouter à ses sept championnats du monde à égalité de record avec un nouveau départ.
Pour Wolff, le passage d’Hamilton chez Mercedes sera toujours mémorisé pour ses réalisations historiques plutôt que pour sa conclusion difficile :
“Il reste l’un des plus grands pilotes de tous les temps, et nous avons eu la chance de l’avoir dans notre équipe pendant si longtemps. Je lui souhaite le meilleur chez Ferrari.”