Amanda Anisimova est passée des plus hauts sommets aux plus bas fonds en seulement 48 heures, prouvant une fois de plus à quel point la vie d’un joueur de tennis professionnel peut être éprouvante.
Le 15 février 2025, Anisimova a remporté le plus grand titre de sa carrière, s’emparant du WTA 1000 Qatar Open à Doha. L’Américaine a stupéfié le plateau et a soulevé son premier trophée WTA 1000, un moment décisif de sa carrière qui aurait dû être célébré pendant plusieurs jours.
Au lieu de cela, seulement deux jours plus tard, elle se retrouvait de nouveau sur le court, dans un pays totalement différent, contrainte à agir lors des Championnats de Dubaï—et les résultats furent désastreux.
De Triomphe à Élimination au Premier Tour en 48 Heures
Sans temps pour se reposer ou se préparer correctement, Anisimova a été éliminée au premier tour à Dubaï, s’inclinant 2-6, 3-6 face à sa compatriote McCartney Kessler.
Elle n’était pas seule. Jelena Ostapenko, sa dernière adversaire à Doha, a également subi une élimination précoce étonnante, malgré une performance dominante contre Iga Swiatek. La Lettone a été dominée par Moyuka Uchijima, perdant 3-6, 3-6 dans un autre résultat choquant.
Les deux joueuses ont clairement eu du mal avec le calendrier exigeant, et Anisimova n’a pas hésité à aborder le sujet.
Anisimova critique le calendrier de la WTA : ‘C’est effrayant’
Lors de sa conférence de presse d’après-match, Anisimova a admis que le retour rapide était écrasant, non seulement physiquement, mais aussi mentalement et émotionnellement.
« C’est définitivement un peu effrayant de jouer après un retour aussi rapide. Ne pas tester les conditions et soumettre son corps à cela, c’est très vulnérable. »
La joueuse de 23 ans a souligné un problème majeur auquel les joueurs sont confrontés : ils n’ont pas d’autre choix que de jouer, même s’ils sont épuisés. Passer Dubaï n’était pas une option, car les règles de la WTA auraient imposé une amende et impacté son classement.
« Avec le calendrier qu’ils nous imposent, c’est difficile. Vous êtes sanctionné. Ensuite, votre classement est affecté si vous sautez les grands tournois. Nous n’avons pas beaucoup de choix à ce sujet. »
C’est un problème que les meilleurs joueurs rencontrent souvent, surtout ceux qui vont loin dans les tournois majeurs. Gagner devrait être une récompense, pas une punition—mais pour Anisimova et Ostapenko, leur succès à Doha signifiait une pression immédiate pour performer à nouveau à Dubaï.
Un problème ‘bon’ à avoir ?
Malgré les frustrations, Anisimova garda les choses en perspective, plaisantant que c’était le genre de problème dont les joueurs rêvent d’avoir.
« Évidemment, c’est un bon problème à avoir après une longue semaine. Mais oui, c’était définitivement difficile. Mais je suis contente de la façon dont j’ai essayé de le gérer et d’essayer de me mettre en avant et de continuer à concourir. »
Cependant, le problème demeure : le calendrier impitoyable de la WTA fait-il plus de mal que de bien ?
La Grande Image : La WTA devrait-elle repenser son calendrier ?
L’expérience d’Anisimova n’est pas unique. De nombreux joueurs ont lutté avec des tournois consécutifs, entraînant fatigue, épuisement et blessures.
Alors que les meilleurs joueurs sont censés performer sur demande, la réalité est que le corps ne peut supporter qu’une certaine charge—surtout lorsqu’il s’agit de voyager entre les pays avec peu de temps de récupération.
La question maintenant est : la WTA écoutera-t-elle ?
Pour l’instant, Anisimova cherchera à se ressaisir après une semaine épuisante, mais ses commentaires ont déclenché une conversation sur la question de savoir si le calendrier du tennis pousse les joueurs à leurs limites de manière inutile.