Avec Marc Márquez, Ducati a été contrainte de prendre une décision très difficile : garder Jorge Martín et perdre Márquez, ou le promouvoir et voir Martín partir. La décision a été prise et Ramón Forcada estime que l’Espagnol de l’équipe Gresini Racing a su tout préparer, alors que le fabricant avait d’autres idées.
L’ancien chef mécanicien de Jorge Lorenzo, Maverick Viñales ou Franco Morbidelli, reste très attentif à ce qui se passe en MotoGP et a commenté les mouvements de Ducati, en parlant du sujet à Mundo Desportivo.
Interrogé sur la manière dont Ducati a géré la question, Forcada a répondu : “Je ne sais pas si c’était la bonne façon, mais peut-être pas celle souhaitée. Ils avaient d’autres plans. Je le sais. La question est que ces plans étaient très difficiles et ils le savaient. Ils ont parlé de ce qu’ils voulaient essayer, mais ils savaient que c’était compliqué. Parce qu’il y a beaucoup de choses en jeu, il y a beaucoup d’ego en jeu. Il y a la meilleure moto de la grille en jeu.”
L’idée principale du fabricant était de garder Márquez et Martín, assure-t-il, mais ce n’était pas le cas… à cause du #93 : “L’intention était de garder Pecco avec Marc Márquez et Martín. Ce n’était pas possible à cause du jeu de Marc, qui a très bien joué ses cartes et qui a établi les temps. Ducati s’est adaptée aux temps établis par Marc.”
Avec l’avenir de nombreux pilotes déjà défini pour 2025, dont Márquez, Bagnaia, Martín et d’autres, Forcada a été interrogé sur l’importance pour les pilotes d’avoir cette sensation de sécurité quant à ce qui est à venir :
– Ça ne change pas beaucoup car les pilotes sont un peu autistes dans le bon sens du terme. Au moment où ils montent sur la moto, ils oublient tout ce qui existe. Aucun pilote ne peut freiner comme [Enea] Bastianini à Mugello en pensant à son avenir. Si l’on regarde Mugello, dans la victoire de Pecco, il y avait neuf dixièmes de seconde entre le tour le plus lent et le tour le plus rapide. On ne peut pas faire ces moments-là et penser à autre chose. Celui de Marc était d’une seconde.
Et il a continué : ‘Une autre chose, c’est quand tu es hors de la moto, là tu auras tes records et tu devras prendre beaucoup de décisions et réfléchir et chercher et essayer. Mais c’est pour ça que l’agent est là. C’est lui qui s’occupera de t’offrir les possibilités. Tu n’auras qu’à choisir, tu n’auras pas à négocier. Négocier est épuisant. Tout est très professionnalisé. Le pilote interprète le pilote. Il n’y a pas de temps pour penser’.