Je suis allé à Sagres pour recevoir l’inspiration de l’Infant Dom Henrique et ensuite, comme le mentionne Saramago dans “Voyage en Portugal”, lorsque je suis parti du Cap Saint-Vincent – “Le voyageur remontera la côte. Vers le Nord.” Et c’est ce que j’ai fait. J’ai remonté la côte jusqu’à la terre natale de Vasco de Gama. À Sines, j’ai terminé le voyage. Ou pas… car citant à nouveau l’écrivain, “Le voyage ne se termine jamais”.
Vous voulez profiter d’une plage? Allez en été… (encore mieux, les premiers jours de chaleur, quand elles sont vides). Si vous préférez admirer sa beauté, alors choisissez l’hiver. De préférence, avec une tempête à proximité. C’est ce que j’ai fait!
UN PEU D’HISTOIRE…
Lorsque je suis né, le Portugal célébrait le 5ème centenaire de la mort de l’Infant Dom Henrique survenue en 1460. Je ne me souviens pas de la fête. Aussi, l’hominymie est pure coïncidence. À l’époque, on célébrait vraiment l’épopée des Découvertes (dont il semble y avoir aujourd’hui un certain remords).
L’Infant et son École de Sagres, dont l’existence n’est pas consensuelle, mais c’était de l’Infant l’inspiration et le parrainage, ont joué un rôle fondamental dans la découverte de nouveaux territoires. Également dans les progrès de l’étude de la géographie, de la cartographie, de l’art de la navigation et même de nouveaux types de bateaux comme la Caravelle. Et long a été le chemin jusqu’à l’arrivée en Inde par voie maritime, qui n’a eu lieu que 4 décennies après la disparition de Dom Henrique.
À Vasco da Gama foi confiada a tarefa de comandar a armada, dobrar o Adamastor e chegar à Índia. Onde se esperava poder estabelecer uma nova rota comercial que transferisse para Portugal a riqueza que até então pertencia a mercadores que o faziam por via terrestre.
Se Sagres está indelevelmente ligada ao Infante D. Henrique, Sines é a terra de Vasco da Gama. Onde nasceu em 1469 porque o seu pai, Estêvão da Gama era o alcaide-mor da vila.
…E UM POUCO DE GEOGRAFIA
De Sagres a Sines distam cerca de 130 km. Na minha opinião, o pedaço de costa mais bonito de Portugal. São inúmeras as enseadas e as praias – cada uma diferente da próxima. Com escarpas elevadas ou areais extensos. A diversidade e a beleza são inquestionáveis. Mais ainda no Inverno…
Este pedaço de território encostado ao mar, pode ser dividido em duas partes:
– a Costa Vicentina, do Burgau (já virado a sul depois de passado o Cabo de S. Vicente) até, para norte, Odeceixe. Pertence ao Barlavento Algarvio (barlavento: de onde sopra o vento), a sua zona mais ocidental e administrativamente, aos concelhos de Vila do Bispo e Alzejur.
– o Sudoeste Alentejano, começa logo a seguir, acima de Odeceixe, na Azenha do Mar, típico porto de pesca e vai, para Norte, quase até Sines: à Praia de S. Torpes. Abrange o litoral dos concelhos de Odemira e Sines.
Ambas compõem o Parque Natural da Costa Vicentina e Sudoeste Alentejano (PNCVSA).
J’ai été apprécier la beauté de ces plages… en hiver et avec une tempête proche. C’est ce voyage que je vous raconte : De Sagres à Sines… ou de l’inspiration de l’Infante D. Henrique à la conquête de Vasco da Gama. Après tout, c’est de voyages dont nous parlons… En ce qui concerne les voyageurs, il n’y a pas de comparaison. Je me réduis à mon insignifiance.
JE N’ÉTAIS PAS SEUL !
Ma compagne de voyage était une nouveauté : une YAMAHA !
L’opportunité s’est présentée et, évidemment, je l’ai accueillie avec toute ma curiosité et mon intérêt. Je remercie Yamaha Portugal.
Le modèle choisi était la Tracer 9 GT. Une voyageuse que la marque qualifie de “Sportive de Tourisme” pour parcourir les “Routes de la Vie”. Donc, parfaitement en phase avec l’objectif de ce voyage. A-t-elle répondu aux attentes ?
1er JOUR – EN ROUTE VERS SAGRES
La météo prévoyait un temps instable. Maintenant que les Saisons de l’Année sont obsolètes (concept vague qui ne correspond pas à l’urgence de “passer à la suivante” au rythme des “breaking news” informatives) et ont été remplacées par les Changements Climatiques dans lesquels une averse ou un vent plus intense gagnent le droit au baptême, je suis parti de chez moi sous l’influence du “Fien”.
En résumé : température basse, perspectives d’averses et vent d’intensité moyenne. Autrement dit… l’hiver !
Avec 250 km parcourus sur l’A2, je suis arrivé à Silves. J’étais pressé: je voulais rencontrer les derniers effets de la tempête près du “Promontorium Sacrum” comme les Romains appelaient le Cap de Saint-Vincent.
En chiffres ronds, 10 euros de carburant plus environ 12 euros de taxes sur ledit carburant et autant pour payer le bitume consommé!
Allons-y, car à partir d’ici, c’est la route! Un morceau de l’une des plus belles que nous avons au Portugal et qui est oubliée: la EN124. Bien sûr, la partie la plus intéressante est dans l’autre sens, jusqu’à près d’Alcoutim. Ce sera pour la prochaine fois…
Ensuite, encore un peu de la tristement célèbre EN125 et je suis arrivé à Sagres, où mon périple allait commencer. Jusqu’ici, j’avais affronté le froid attendu. Sagres m’a accueilli avec une averse. Il manquait le vent, mais je n’ai pas eu à attendre longtemps: en approchant de l’Atlantique, le voilà qui souffle avec force! Le reste de la journée serait meilleur, heureusement.
Est-ce que voyage mouillé est voyage béni? Je crois avoir entendu une phrase similaire mais je ne me souviens pas où…
La première rencontre a eu lieu au centre du village de Sagres: la statue en hommage au Navigateur, l’Infant Dom Henrique. Symboliquement, c’est ici que commence mon trajet: de l’Infant au Gama.
La statue de l’Infant Dom Henrique et la Forteresse de Sagres – Padrão
Ensuite, c’était le circuit obligatoire : la Forteresse de Sagres et le Cap Saint-Vincent. La pluie était toujours présente…
Située à l’est du Cap Saint-Vincent, la Forteresse de Sagres se trouve sur un promontoire escarpé d’environ 1 km de long. Stratégiquement positionnée, dans un emplacement privilégié pour contrôler le va-et-vient maritime, elle a été construite au XVe siècle – à l’époque d’Henri le Navigateur – et a subi les vicissitudes du temps et de l’usage (… et du tremblement de terre de 1755) qui ont entraîné quelques modifications par rapport au dessin original au cours de cette période. Étant le monument national le plus visité de l’Algarve, c’est l’un des symboles les plus importants de la période des Découvertes.
À l’intérieur se trouve l’église de Notre-Dame de Grâce, datant de la même époque, avec le détail d’un escalier extérieur menant au clocher double.
Il était temps de changer de lieu et d’aller jusqu’au bout où la terre se termine et la mer commence : le Cap Saint-Vincent. Que ressentaient nos ancêtres quand ils arrivaient ici et que c’était pour eux la fin du monde ? Car au-delà de la mer visible se trouvait la grande inconnue…
En chemin, un bref arrêt pour observer les falaises à la Praia do Beliche… et aussi les surfeurs. Plus loin, le petit fort qui donne son nom à la plage.
Puisque la visite de la forteresse du Cap Saint-Vincent n’est pas possible (il semble qu’elle soit fermée pour travaux depuis plus d’une décennie…), je me suis contenté des vues spectaculaires des falaises de part et d’autre.
Fortaleza de S. Vicente
RUMO A NORTE…
Saí do Cabo e segui até Vila do Bispo e às primeiras praias que queria visitar.
A primeira – Praia do Castelejo – fica no final de um pequeno troço de estrada íngreme e que proporciona uma belíssima aproximação ao mar.
Enseada com uma pequena extensão de areia, ladeada a sul por alta falésia e a norte pelo que parece ter sido um esporão rochoso mar dentro, que os elementos terão vindo a demolir progressivamente.
Praia do Castelejo no Inverno
A seguinte, com características idênticas, tem um pormenor interessante: antes de lá chegar, por um desvio em terra batida, acedo a um miradouro que oferece uma belíssima perspectiva da costa (e do que me esperaria a partir daqui). São o Miradouro e a Praia da Cordoama.
A partir du Miradouro, nous pouvons voir “l’autre côté” de Castelejo (au sud) mais surtout le développement de la côte vers le nord. Une vue fantastique à laquelle la mer agitée ajoute de la beauté. Vous comprenez pourquoi je dis que pour apprécier la beauté d’une plage, il faut venir à cette période de l’année?
Praia da Cordoama
Si l’accès à Castelejo m’a laissé sur ma faim, alors ce qui m’a mené à Cordoama a été une vraie gâterie. Un excellent début!
Je suis retourné sur la EN268 qui m’accompagnerait presque jusqu’à Alzejur, où le voyage prendrait fin. Il y avait beaucoup à voir jusqu’à là.
L’arrêt suivant était à Praia do Amado. Pour y arriver, il faut prendre un détour de quelques kilomètres. Une route étroite et belle, où le vert vif prédomine sur les collines de chaque côté. Les fortes pluies tombées récemment offrent ce spectacle de la nature.
À l’arrivée, un bar de plage (fermé) rappelant des arrêts plus exotiques, avec ses parasols en paille flottante et deux escaliers en bois – aujourd’hui appelés passerelles – permettant l’accès, un peu plus bas, à une plage appétissante ponctuée de quelques rochers illustrant l’effet de l’érosion du temps sur les falaises qui lui servent de cadre.
Je longe la côte par une route secondaire et j’arrive à Bordeira. Une plage qui contraste avec les précédentes. Mais qui ne perd pas en beauté.
Praia do Amado
Plus qu’une vaste étendue de sable qui s’étend vers l’intérieur sous forme de plaine et où, au sud, un petit ruisseau ajoute un contraste intéressant : l’eau douce qui vient de l’intérieur et se mêle au sel de la mer.
Bordeira
Le vent aidait certains pratiquants de kitesurf à se consacrer à leur pratique dans la tranquillité d’une plage déserte.
Je suis retourné sur l’EN268 en direction du nord. La journée touchait à sa fin. Le soleil parcourait déjà le dernier quart de son parcours avant le réconfort nocturne. À mi-chemin de ce qu’il me restait pour arriver à Aljezur, je rencontre l’EN120 – venant d’Alcácer do Sal et se terminant à Lagos, un itinéraire presque parallèle à la côte et avec quelques tronçons très intéressants pour ceux qui veulent le faire en moto : les montagnes de Grândola, Cercal et Espinhaço de Cão.
Juste avant Aljezur, je prends la direction de Arrifana.
Une autre petite crique, avec une plage dominée par des falaises autour. Ici, on remarque un cadre touristique déjà plus développé que sur les plages précédentes. Au nord, la forteresse (en ruine) marque l’horizon et annonce une vue panoramique prometteuse.
Arrifana
Construite en 1635, au sommet d’une falaise d’environ 70 mètres de hauteur, pour protéger ce morceau de côte, elle a subi les vicissitudes du temps, les intempéries, la fragilité du sol, le tremblement de terre de 1755… l’insouciance humaine… Mais la vue vaut le détour car elle permet d’observer le petit port de pêche où les bateaux semblent être des miniatures d’un quelconque jeu.
Fortaleza da Arrifana
En arrivant du sud et en partant ensuite par le côté opposé, j’ai pu observer cette belle plage de ses deux extrémités. Sur la pente sud se trouve le regroupement de maisons, le petit village de Monte Clérigo, qui donne son nom à la plage.
Monte Clérigo – Coucher de soleil
Je suis retourné sur la EN120 et je suis entré à Aljezur. La journée touchait à sa fin. Des amis m’attendaient pour m’accueillir comme ils savent si bien le faire.
2ème JOUR – CAP SUR SINES
Le jour s’est levé à Alzejur. La météo était meilleure que la veille, ce qui présageait une bonne journée pour voyager. Mais c’était toujours l’hiver !
J’étais sur le point de quitter l’Algarve et d’entrer dans l’Alentejo. Il est intéressant de mentionner un peu du passé du lieu où j’ai passé la nuit.
Terre ancestrale, peuplée par les Maures, elle a été conquise par les Chrétiens au XIIIe siècle. En 1280, elle reçoit le foral accordé par D. Dinis.
Dominée par le château, on peut observer qu’Alzejur se divise en deux noyaux urbains.
C’est un héritage du séisme de 1755. Si ce qui reste de la réputation de la destruction de Lisbonne – qui était à l’époque l’une des plus grandes et cosmopolites villes du monde – il est juste de dire que la zone allant d’ici jusqu’à Sagres que j’ai parcourue hier, a été l’endroit où l’intensité du séisme a été la plus forte, se traduisant par la destruction totale d’Alzejur, Vila do Bispo et d’autres villages plus petits.
Ainsi, le village qui se trouvait sur les pentes du château a été complètement ravagé. L’évêque de l’Algarve, D. Francisco Gomes de Avelar, a fait construire l’église de Nª. Srª d’Alva dans un endroit en face de l’ancien village afin que la population s’y transfère et abandonne les terres détruites sur les pentes du château. Certains ont accepté cette option, d’autres ont préféré rester, c’est pourquoi il est perceptible aujourd’hui qu’Alzejur s’étend sur les deux pentes frontalières.
Alzejur – vila nova
RETOUR SUR LE CHEMIN
Avec Alzejur derrière moi, il me restait deux plages avant de franchir la “frontière” entre le Royaume de l’Algarve et la terre des plaines.
La première est la presque anonyme Praia de Vale dos Homens. Petite, entre des falaises abruptes, on descend à la plage en bas par un escalier raide. Petite mais très belle.
Tout comme la veille, la mer avec ses vagues successives de petite taille, se répand sur le sable ou se heurte bruyamment contre les rochers. Comme je l’ai dit plus tôt, les plages sont plus belles en hiver!
Encore une fois, j’ai parcouru une route étroite et je suis arrivé à l’une des “joyaux” de cette route “De l’Infante au Gama” : la plage d’Odeceixe. Elle se trouve à quelques kilomètres, à l’intérieur des terres, du village qui lui donne son nom et qui se trouve sur la rive de la Ribeira de Seixe.
Ribeira de Seixe
Cette rivière est un élément essentiel de la beauté de la plage car c’est là qu’elle se jette. La demande touristique se reflète dans l’urbanisation sur la colline surplombant la plage, mais à cette époque, on respire l’air marin pur et un calme immense!
C’est donc le moment de s’arrêter et de prendre le café habituel dans le seul bar ouvert.
Plage d’Odeceixe
Je rentre en Alentejo et je commence de manière différente. A Azenha do Mar est un minuscule, rudimentaire et pittoresque port de pêche. Certains se consacrent à la pêche de manière totalement artisanale et d’autres se consacrent à la récolte d’algues, activité qui a été à l’origine de ce petit port vers les années 60 du siècle dernier. Et il a une caractéristique qui préserve son authenticité: le seul quartier existant est exclusivement destiné aux pêcheurs résidents. Ici, le tourisme est de passage.
En direction de la Praia do Carvalhal par des routes secondaires mais avec plus de trafic que prévu: je suis dans la région des serres du sud-ouest de l’Alentejo – le Brejão. Elles sont immenses. Si la contribution aux exportations est indéniable, les conditions de travail laissent beaucoup à désirer et il reste à savoir quel sera l’avenir de ce morceau de territoire lorsque la terre épuisera ses ressources. Je ne crois pas que la durabilité soit une priorité ici. Mais ce sont des calculs d’un autre ordre…
Juste avant de commencer à descendre vers la Praia do Carvalhal, quelque chose d’inhabituel s’offre à notre vue: sur un terrain exposé à la curiosité des passants mais séparé par une clôture en treillis (avec électrification, au cas où le diable s’en mêle!), nous avons un petit… zoo! Autruches, Buffles, Zèbres… en Alentejo!
Descente raide et j’arrive à la plage du Carvalhal. Une autre qui se trouve entre les falaises et ponctuée par un petit ruisseau. Très belle et, à cette heure, refuge des mouettes.
Je sors par le côté nord et je passe par un petit complexe touristique. Cette route plus que secondaire va me mener jusqu’à Zambujeira do Mar. Peut-être la plus célèbre de la région, en raison des festivals de musique. Le Woodstock alentejana… sauf votre respect!
Zambujeira do Mar
Nesta altura procurava-se almoço. Vicissitudes da época: tudo fechado. Iria ter que esperar por chegar a Vila Nova de Milfontes. Mas até lá ainda havia que fazer…
Dirigi-me a um local que já não visitava há muito tempo: o Cabo Sardão e o seu Farol.
Mas antes, ainda parei na Entrada da Barca. Pequeno porto, entre alcantilados e com uma boca de mar estreita que oferecerá um abrigo privilegiado se as vagas se mostrarem alterosas. Nesta altura fica particularmente bonito…
Entrada da Barca
Sigo e rapidamente chego ao Cabo Sardão. Para lá da imponência do Farol que se destaca no pequeno planalto onde está implantado (e convenientemente afastado das falésias) as vistas são magníficas. Merece destaque observar com olhar mais atento e próximo, a riqueza geológica das paredes verticais que se opõem ao mar, onde as sucessivas camadas exibem a evolução deste planeta onde moramos.
Tracer 9 GT – Cabo Sardão
Finalmente chego a Vila Nova de Milfontes. Depois de almoço tardio, despachado com a urgência do atraso, pequena volta por esta vila do concelho de Odemira, que conheci quando era quase desconhecida (aprazível e pitoresca à época) e que se submeteu aos ditames do turismo massificado. Não perdeu a sua beleza mas cresceu muito…
A foz do Rio Mira e as suas margens proporcionam o conforto do abrigo a quem faz do mar a sua vida, desde tempos imemoriais. Fenícios, Cartagineses, Romanos, Visigodos… e tantos outros depois disso, por aqui se acolheram.
Vila Nova Milfontes
A calma Praia da Franquia ainda no percurso do Rio Mira ou a Praia do Farol junto à foz ou a mais extensa Praia das Furnas do “lado de lá”, são invadidas no Estio. Já nem a antiga e selvagem Praia do Malhão, com o seu extenso areal escapa. Se a beleza da zona é inegável, não é dos meus destinos favoritos no Verão. Até porque é muito mais bonita nesta altura. Já vos disse que o Inverno favorece a beleza das praias?
Je me rapproche de la fin du parcours planifié. Il est temps de quitter l’EN120 qui tourne ici vers l’intérieur.
Ce qui me manque est bien connu. Mais je ne pouvais pas m’empêcher d’aller vérifier si, après tout, le pêcher est toujours sur l’île, paraphrasant Rui Veloso.
L’approche de la côte est mythique : la ligne droite perpendiculaire à l’océan, avec l’île en arrière-plan. Magnifique ! La mer agitée complète le décor.
Praia e Ilha do Pessegueiro
Quant au pêcher ? Je ne l’ai pas aperçu. Peut-être qu’en s’approchant davantage on pourra le voir…
Je suis allé à Porto Covo. Si son centre reste typique et bien entretenu, ce qui entoure l’agglomération urbaine originale laisse présager qu’en été le calme que j’ai trouvé maintenant n’existera pas. Conséquences de la renommée…
Porto Covo – vila
Enfin Sines ! La terre natale de Vasco da Gama. J’ai terminé le voyage près de la plage qui porte le nom du navigateur.
À nos deux extrémités de la baie se trouvent le port de pêche à son emplacement habituel et de l’autre côté une petite marina. Derrière moi, le village de Sines avec son imposant château et la statue qui rend hommage au fils le plus important et célèbre de la région : Vasco da Gama.
Sines – Praia Vasco da Gama
Les deux statues marquent le début et la fin de cette route : De l’Infante au Gama !
La journée touchait à sa fin, le soleil se rapprochait de l’horizon et… la pluie est réapparue, comme pour dire qu’il était temps de rentrer chez soi. C’est ce que j’ai fait. Nous ne devons pas contrarier la Nature.
CONCLUSION
De Sagres à Sines, il y a environ 130 km. Avec tous les détours pour sauter de plage en plage, j’ai ajouté 100 km de plus. Ça en valait la peine.
Carte du Voyage
Il y a beaucoup d’autres coins et plages, tout aussi beaux, à découvrir. Pour le temps disponible, j’ai fait des choix et ce itinéraire peut être un excellent avant-goût pour une recherche plus détaillée. D’autant plus que c’est vraiment… au coin de la rue!
Good curves!
Porto Covo
Et la Tracer 9 GT?
La Tracer 9 GT est déjà sur le marché depuis 2 ans. Ce fut une très agréable surprise pour moi, considérant que les attentes étaient élevées. Elle les a surpassées, sans aucun doute.
CE QUE J’AI BEAUCOUP AIMÉ:
• L’équilibre général de la moto, son comportement excellent dans les situations les plus diverses et son confort général;
• Le moteur tricylindre, avec 119cv, nous donne le meilleur de 2 mondes: la douceur à bas régime d’un quatre cylindres et la vigueur dans la reprise et l’augmentation de régime d’un bicylindre. L’élasticité du moteur est excellente. Et elle roule fort… avec une bande sonore magnifique;
• Les suspensions semi-actives KYB. Avec deux options, une plus ferme et sportive et une plus douce et adaptée aux routes au revêtement plus irrégulier, elles remplissent leur rôle sans aucune faille. Surtout parce que leur fonctionnement est directement lié à l’électronique restante, en particulier aux capteurs inertiels de l’IMU à 6 axes, ajustant l’amortissement à chaque instant en fonction des circonstances de conduite et de la charge de la moto;
• Les nombreuses possibilités de réglage offertes par l’électronique: 4 modes de conduite, contrôle de traction (3 niveaux), ABS en virage, anti-wheeling (3 niveaux);
• Une protection aérodynamique de bon niveau et la possibilité de régler la vitre d’une seule main et en mouvement si nécessaire;
CE QUE J’AI AIMÉ:
• Les freins. Aucune défaillance et pas de fatigue. En pratique… je ne les ai pas remarqués. Ils étaient là chaque fois que nécessaire et dans la juste mesure;
• L’ergonomie est bonne. Je me suis immédiatement senti à l’aise et la position de conduite est confortable.
• L’esthétique (quelque chose de toujours subjectif) est étrange au début et puis on s’y habitue – comme dirait Fernando Pessoa. Une chose est indéniable : qu’on l’aime plus ou moins, la moto a de la personnalité et ses lignes ne nous laissent pas indifférents;
• Elle est équipée de sacoches latérales identiques (Yamaha a placé l’extrémité de l’échappement à la sortie du catalyseur et pointant vers le bas, évitant ainsi l’utilisation d’une sortie latérale – bien vu, je ne sais juste pas si cela ne projettera pas de chaleur sur le pneu arrière accélérant son usure…). De plus, avec une capacité pour un casque intégral chacune;
• Le régulateur de vitesse : facile à utiliser et idéal pour un voyage plus long sur l’autoroute;
Il était temps de rentrer
À AMÉLIORER:
• La multiplicité des régulations permises par l’électronique n’est pas immédiate et intuitive. Il est nécessaire de consulter le manuel!
• La division du tableau de bord en deux parties n’est pas heureuse. Ni du point de vue esthétique (et avec une technologie quelque peu datée) ni du point de vue de son utilisation.
• La régulation des poignées chauffantes a été traumatisante : tout d’abord, il faut trouver leur “voyant” sur le tableau de bord qui est par défaut éteint et donc difficile à voir, ensuite il est nécessaire de parcourir les écrans avec la “molette” du poignet gauche jusqu’à les trouver.
• Le quickshifter a montré à un certain moment une certaine fatigue, rendant le passage des vitesses moins fluide et même, dans une ou deux situations, obligeant à utiliser l’embrayage pour passer la vitesse souhaitée;
• La position de la béquille latérale. Elle se trouve derrière le repose-pieds et à chaque fois que l’on veut la baisser, le pied heurte et la béquille revient à sa position initiale. C’est sans aucun doute une question d’habitude, mais il est indéniable qu’il y a quelque chose d’imparfait. Cela peut aussi être un manque de dextérité de l’utilisateur…
Desportiva de turismo
CONCLUSION:
La Yamaha Tracer 9 GT correspond pleinement au segment dans lequel la marque la classe : sportive touristique. C’est une excellente option, avec un excellent moteur et un châssis à la hauteur. La variété d’options offertes par l’électronique permet à l’utilisateur de la personnaliser à sa guise, maximisant l’identification entre le conducteur et la machine. Des suspensions de référence dans le segment. Les vertus sont nombreuses et les défauts ne sont que des détails qui n’enlèvent rien à ses mérites (en pratique, ce sont des situations que l’habitude résout).
De plus, pour 2023, Yamaha a lancé la Tracer 9 GT+, qui sera bientôt testée ici dans le magazine Motociclismo. Restez à l’écoute!