La saga Diontae Johnson : Les Baltimore Ravens maîtrisent le jeu des choix compensatoires
Les Baltimore Ravens ont toujours été connus pour leur approche stratégique du jeu, et leur maîtrise du système des choix compensatoires en est la preuve. La saga Diontae Johnson qui s’est déroulée cette saison est un exemple parfait de la façon dont les Ravens saisissent de petits avantages pour de grands gains.
Lorsque Johnson est arrivé à Baltimore via un échange avec les Carolina Panthers, il y avait de grands espoirs qu’il forme un trio solide de receveurs avec Zay Flowers et Rashod Bateman. Cependant, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Johnson a eu du mal à avoir un impact sur le terrain, enregistrant seulement 39 snaps offensifs et une seule réception pour six yards lors de ses quatre premiers matchs.
Les tensions ont commencé à monter en coulisses, et le point de rupture est survenu lorsque Johnson a refusé d’entrer dans un match contre les Philadelphia Eagles, malgré la blessure de Bateman. Cet acte d’insubordination a conduit à une suspension d’un match pour Johnson, et peu après, les Ravens l’ont placé sur la liste des renoncements.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dans un retournement de situation surprenant, les Ravens ont récupéré Johnson sur la liste des renoncements le 15 janvier, après son bref passage avec les Houston Texans. À première vue, ce mouvement a pu sembler déroutant pour beaucoup, mais c’était tout un plan maître orchestré par le directeur général Eric DeCosta.
DeCosta a révélé dans une interview avec Todd McShay de The Ringer que les Ravens avaient réclamé Johnson avec l’intention de ne pas lui permettre de jouer pour une autre équipe pour le reste de la saison. Pourquoi feraient-ils cela ? La réponse réside dans le système des choix compensatoires.
En empêchant Johnson de signer un contrat d’une valeur supérieure à 2,5 millions de dollars, les Ravens augmentent leurs chances de se qualifier pour un choix compensatoire. Ces petits avantages sont ce qui motive DeCosta et le bureau des Ravens. Ils comprennent qu’accumuler ces petits avantages peut finalement conduire à quelque chose de grand.Les Ravens ont longtemps été les maîtres du jeu des choix compensatoires. Depuis leur entrée dans la ligue en 1996, ils ont reçu un nombre record de 59 choix compensatoires, selon Over The Cap. Et cela ne compte que les joueurs partants, sans inclure les choix qu’ils ont reçus en raison des départs d’entraîneurs sous la Résolution JC-2A de 2020.
Dans le repêchage de cette année, les Ravens devraient recevoir le maximum de quatre choix compensatoires. Ces choix comprennent un choix de quatrième ronde en raison du départ de Patrick Queen, deux choix de cinquième ronde de Jadeveon Clowney et Geno Stone, et un choix de sixième ronde de Kevin Zeitler. S’ils reçoivent un choix compensatoire pour Johnson, il serait lors du repêchage NFL de 2026, avec son emplacement dépendant de son salaire annuel moyen dans son nouveau contrat.
Bien que certains puissent critiquer l’approche des Ravens qui consiste à revendiquer un joueur avec l’intention de le laisser partir quelques semaines plus tard, il est clair que DeCosta et son équipe savent comment tirer parti des règles. Ils comprennent que même le plus petit avantage peut faire une différence significative à long terme.
La saga Diontae Johnson a peut-être été épuisante pour les fans des Ravens et pour l’organisation elle-même, mais elle sert d’exemple parfait de la capacité de l’équipe à maîtriser le jeu des choix compensatoires. Alors que les Ravens continuent de trouver des moyens d’obtenir de petits avantages, leur succès dans la NFL ne fera que croître.
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