Conçu à travers les régions les plus reculées du Portugal continental, la grande et hétérogène caravane de l’événement organisé par la Fédération de Motocyclisme du Portugal vivra un moment fort à Mértola, avec une réception en grande fête. Moment plus bucolique au quai de Pomarão, où l’ancien lieu d’embarquement du minerai provenant des Mines de São Domingos en direction des sidérurgies servira de scène à un Oasis inédit et surprenant. Des sites d’importance historique également dans cette édition 2024 du Portugal de Lés-a-Lés seront les retours au Pulo do Lobo et à Barrancos.
Temps de se remémorer avec un arrêt animé dans une terre avec son propre dialecte et des traditions très particulières en raison de son isolement historique. Après avoir rappelé la ville où la caravane a vibré avec la victoire de l’équipe du Portugal par deux buts, de Deco et Cristiano Ronaldo, contre l’Iran, lors du match de phase de groupes de la Coupe du Monde de football de 2006, le ‘road-book’ offrira la possibilité de visiter le château de Noudar. Une option pour les plus radicaux, avec une liaison sur piste pour visiter le Monument National qui domine les rives de la rivière Ardila, cours d’eau qui accompagnera les motocyclistes jusqu’à Moura, puis en direction des rives de l’Alqueva et de là jusqu’au centre historique d’Évora, en passant par Reguengos de Monsaraz.
Internationalisation avec musique et cochon à la broche
Au cœur de la ville reconnue par l’UNESCO comme site du patrimoine mondial, la deuxième étape, la moins difficile et la plus roulante sur 460 kilomètres, à travers le Haut-Alentejo, passant par Crato jusqu’à Vila Velha de Rodão. Où l’espace rénové entourant la Tour du Roi Vamba permettra de profiter de vues spectaculaires et uniques sur les Portes de Rodão. De cette falaise surplombant le Tage et d’une grande importance stratégique depuis le XIIe siècle, il faut se frayer un chemin jusqu’à Tinalhas, dans la municipalité de Castelo Branco, où le Moto Clube local tient à faire connaître le buste en hommage au Père José Fernando. Et qui sera aux côtés d’autres pièces en pierre liées à la motocyclette, y compris l’Archange Saint Raphaël, protecteur et patron de tous les motocyclistes, ou l’hommage au Moto Clube de Faro.
Qui devra protéger le peloton coloré lors de l’incursion en terres espagnoles à travers la frontière de Monfortinho sur la rivière Erges, pour une nouvelle visite aux installations de Motoval à Valverde del Fresno. Après avoir salué le représentant de Dunlop qui soutient le Lés-a-Lés depuis plusieurs années et où il y a toujours de la musique et du porc à la broche, le retour au Portugal se fera par Penamacor. Et avec une réception dans l’espace rénové du centre historique et du château.
Faire une pause pour respirer un peu et reprendre des forces avant d’attaquer les derniers kilomètres jusqu’à Covilhã, ville amie des motocyclistes et porte privilégiée d’entrée dans la Serra da Estrela. Dans la capitale des textiles, l’idée est de profiter de la fin de l’après-midi et du début de la soirée pour apprécier l’art urbain dans la ville avec le plus de fresques murales par mètre carré.
Plus de difficultés pour terminer
Mais rien pour distraire avec les heures car la troisième et dernière étape du 26ème Portugal de Lés-a-Lés, même étant la plus courte avec environ 370 kilomètres, sera la plus exigeante, obligeant à plus d’heures de conduite.
Depuis le départ de Covilhã jusqu’à Penafiel, il n’y a pratiquement pas de ligne droite, commençant par aborder les virages qui mèneront jusqu’aux 1500 mètres d’altitude de la Nave de Santo António avant la descente à Manteigas, entrant dans l’un des municipalités avec la forêt la mieux préservée au Portugal. Avec le Nord à l’horizon, retour à une route utilisée il y a 20 ans, lors du 5ème Lés-a-Lés, jusqu’à Gouveia, profitant des beautés de la Serra da Estrela avant d’entrer dans le plateau beirão via Fornos de Algodres.
Avec la grande aventure approchant de sa fin, il est temps de découvrir de nouvelles montagnes, en passant par la vallée de la rivière Távora, en descendant à Pinhão – qui détient le record de température maximale sur le territoire national – en montant à Sabrosa, en passant par Vila Real, la serra do Alvão, Lamas de Olo et le Vale do Poio en direction de Cabeceiras de Basto. De cette terre qui accueille toujours si bien les motocyclistes, on monte sur la carte jusqu’au nord extrême du Lés-a-Lés, avec une visite au fabuleux parc d’activités extrêmes DiverLanhoso. Et de là jusqu’à Vizela où le traditionnel bolinhol peut être apprécié dans le jardin du Parque das Termas, créé entre 1884 et 1886 et qui possède une quantité d’arbres géants comme aucun autre parc ou jardin portugais. Véritable poumon de Vizela où commence à se faire le bilan d’une autre présence au Portugal de Lés-a-Lés, en pensant à l’arrivée à Penafiel après avoir conduit autant d’heures que celles qui nous mèneraient à la capitale danoise, Copenhague. Et, avec la bénédiction de Notre-Dame du Sameiro, traverser la ligne d’arrivée dans une édition qui s’annonce difficile, pour les motocyclistes aventureux et robustes, quel que soit le véhicule utilisé. Car le Lés-a-Lés redevient une aventure pour tous les motos, mais pas pour tous les motocyclistes…
Et si les premiers courageux ont profité de leur présence à Figueira da Foz pour s’inscrire et se placer en tête du cortège, les autres peuvent le faire à partir du 26 mars jusqu’au 19 mai sur le site de la Fédération de Motocyclisme du Portugal.